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GéMagazine n°220 : Edmond Barrachin

Novembre 2002

Edmond Marcel Barrachin, homme politique né en 1900, a été président du groupe des Républicains et Indépendants. Des ancêtres qui ont été récompensés et honorés pour leurs actions soit militaires soit politiques.

 

Né dans les premiers jours de janvier de l’année 1900.

Dans les premiers jours de janvier de l’année 1900 est né à Paris 8ème Edmond Marcel Barrachin. Son père, Pierre Augustin Barrachin (n° 2), est qualifié de “ conseiller général des Ardennes ” ; ce dernier est accompagné de Edmond Barrachin (n° 4), grand-père paternel de l’enfant, et de Jean Barrachin, oncle paternel de l’enfant. Sur le même arrondissement Edmond Marcel Barrachin a épousé le 10 juillet 1923 Mabel Béatrix Clara Mary Magdalen De Forest, fille de Maurice Arnold, baron De Forest-Bischoffsheim (1879-1968), comte de Bendern, propriétaire, député à la Chambre des Communes, membre du conseil général du comté de Londres, et de Mathilde Rose Letellier. Elle est née à Paris 8ème le 5 mars 1902 et en marge de son acte de naissance on apprend que le divorce fut prononcé le 27 février 1935, qu’elle épousa en deuxièmes noces le 24 juillet 1937 Jean Borotra, champion de tennis, que ce mariage fut dissous le 15 juillet 1948, qu’elle épousa en troisièmes noces le 23 novembre 1956 André Louis Mariotti dont elle divorça le 29 novembre 1969. Du mariage Barrachin-de Forest sont issus deux enfants : 1° Pierre Barrachin né en 1926 ; et 2° Rose Marie Barrachin (1927-1943).

 

La descendance Ségur-Lamoignon.

Edmond Marcel Barrachin a épousé la fille d’un comte ; sa sœur, Elisabeth Barrachin, née le 25 février 1897 à Paris 8ème, s’est alliée le 26 janvier 1925 sur le même arrondissement avec Philippe, marquis de Ségur-Lamoignon (1888-1937), propriétaire, fils de Louis, comte de Ségur-Lamoignon, lieutenant de cavalerie, et de Rosa Maria Arguëlles, dont : 1° Pierre, marquis de Ségur-Lamoignon, né en 1925, marié dont deux filles, Isabelle et Sophie ; 2° Rose Marie de Ségur-Lamoignon née en 1928 qui épousa Emmanuel, comte de Tulle de Villefranche dont Domitille, Anne, Henry et Philippe ; et 3° Louis Gaston, comte de Ségur-Lamoignon né en 1934.

 

Les Barrachin, famille de Haute-Savoie.

La famille Barrachin est connue depuis Jean François Barrachin (n° 256) qui vit le jour dans les années 1650. Un fils au moins prénommé François épousa dans les premières années du 17ème  siècle Jeanne Bardet (n° 129) dont il eut Claude Barrachin (n° 64). Celui-ci s ‘allia avec Anne Marie Cohendet (n° 65) qui s’éteignit à Marlens le 7 décembre 1784. Antoine Barrachin (n° 32) fils vit le jour à Marlens en Haute-Savoie le 20 juillet 1746 ; il prit femme dans l’église de Saint-Michel de Reims le 13 juillet 1773 en épousant la fille d’un négociant de Reims, Marie Anne Nicole Bruyant (n° 33). C’est donc avec Antoine que la famille Barrachin quitte la Savoie pour s’établir en Champagne – Antoine Barrachin, son père, Claude Barrachin, sa mère, Anne Marie Cohendet, sont domiciliés dans la paroisse Saint-Pierre de Reims en 1773. Antoine Barrachin fut négociant à Reims, membre du conseil municipal et juge au tribunal de commerce. Antoine Barrachin et Marie Anne Nicole Bruyant eurent au moins deux enfants dont Jean Nicolas Barrachin (n° 16). Ce dernier, né le 17, fut porté sur les fonds baptismaux de la paroisse Saint-Maurice de Reims le 18 avril 1774 ; il eut pour parrain et marraine ses grands-parents maternels, Nicolas Gérard Bruyant (n° 66) et Jeanne Labassée (n° 67). Veuf en premières noces de Charlotte Augustine Raux (n° 17) dont il eut un fils unique, Augustin Barrachin. Jean Nicolas Barrachin épousa le 29 juin 1800 au Temple Décadaire de Reims Clémentine Ponsardin (1783-1867), fille de Ponce Jean Nicolas Philippe Ponsardin, baron de l’Empire, filateur, maire de Reims, député de la Marne, et de Clémentine Huart Letertre dont descendance dans la famille Godinot. La sœur de Clémentine Ponsardin, célèbre sous le nom de veuve François Marie Clicquot, est connue comme fondatrice de la marque de champagne.

 

Maître de la forge de La Neuville-aux-Joûtes 1764-1815.

Le 2 octobre 1764 Nicolas Raux (n° 68), administrateur de la terre et seigneurie de Signy-le-Petit, fit l’acquisition de la forge “ d’en bas ” de La Neuville-aux-Joûtes, dans la vallée du Gland, et du fourneau de La Roche. Bien qu’originaire d’Ohain dans le Nord, Nicolas Raux (n° 68) est toutefois venu s’installer à La Neuville-aux-Joûtes ( [1] ) avec son épouse Marie Françoise Brigitte Poulain (n° 69). Cinq garçons et une fille leur sont nés entre 1740 et 1769 : Nicolas Joseph, Catherine Joseph, Léopold Augustin, Basile Joseph, Louis Joseph et Pierre Joseph Raux.

Léopold Augustin Raux (n° 34) est né le 19 septembre 1743 ; il hérita de la somme de 80.000 livres. Il épousa par contrat le 14 janvier 1777 Marguerite Charlotte Dentremeuse (n° 35), fille mineure de Léonard Xavier Dentremeuse ou d’Entremeuse (n° 70), avocat au Parlement, qui apportait en dot une maison à Charleville. Le mariage fut de courte durée puisque Marguerite Charlotte Dentremeuse (n° 35) s’éteignit le 25 octobre suivant après avoir mis au monde une petite fille, prénommée Charlotte Augustine. Cette dernière, épouse de Jean Nicolas Barrachin (n° 16), originaire de Reims et maître de la poste aux chevaux à Stenay (Meuse), donna la vie à un petit garçon en août 1797 et s’éteignit en décembre suivant. Léopold Augustin Raux (n° 34) lui meurt le 20 août 1815 en son château de La Neuville-aux-Joûtes ; il laisse pour seul et unique héritier Augustin Barrachin (n° 8) qui bien que mineur reçut la totalité des biens de son grand-père maternel. Le 16 septembre 1818, Augustin Barrachin vend pour la somme de 204.000 francs à François Despret toute la vallée du Gland et s’installe dans l’ancien château sur la terre de Signy-le-Petit, ancienne demeure seigneuriale entourée de 1500 hectares de forêt.

 

Honneurs et récompenses.

Florent Simon Andrieux (n° 18) fut baptisé le 22 septembre 1761 dans l’église Saint-Jacques de Reims. Son parrain fut Florent Andrieux, sa marraine, Barbe Dubois de la paroisse de Saint Pierre. Comme adjoint au maire de Reims, il prit rang comme chevalier de la Légion d’honneur le 1er mai 1821. Augustin Barrachin (n° 8) est en 1821 propriétaire d’un ensemble de forges importantes et passait pour être un des plus riches propriétaires de la région. Comme maire de Signy-le-Petit et comme conseiller général des Ardennes, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur par décret du 14 mars 1868.

Pierre Augustin Barrachin (n° 2) est né à Paris au n°42 rue du Luxembourg le 10 janvier 1859. Comme son père il sera élu conseiller général des Ardennes et nommé chevalier de la Légion d’honneur par décret du 30 octobre 1920 ; il fut introduit par Lucien Hubert, Sénateur des Ardennes. Son dossier de Légion d’honneur [LH119/16] nous fait état de sa carrière. Volontaire en 1877, rengagé en 1878, officier de réserve en 1879, au service de l’Etat major en 1882, lieutenant en 1883, il resta lieutenant de réserve jusqu’en 1905, il compte donc 28 ans de service. Il fut élu conseiller des Ardennes en 1889, puis occupa le poste de secrétaire du Conseil général, puis président de la commission départementale, vice-président du comité central ardennais de 1914 à 1919, Délégué du comité à l’union des comités centraux des réfugiés, puis délégué à la mairie du 8ème arrondissement de Paris au service des allocations.

Un contrat de mariage fut rédigé le 9 mai 1855 par devant maître Denis Edmond Pourcelt, notaire parisien de 1852 à 1883 [étude LX/829] ; cet acte notarié règle l’union de Edmond Barrachin (n° 4) et de Marie Anne Eléonore Magnan (n° 5). Le 10 mai suivant un procès verbal fut enregistré dans la même étude ; il fait état de l’agrément de 278 personnes suivi de leurs signatures, archevêque, ministres, grand chambellan, ambassadeurs, présidents, officiers, etc. Le mariage fut célébré le 12 mai 1855 dans l'église de La Madeleine. Le 13 mai suivant le procès verbal des signatures de leurs majestés l’Empereur et l’Impératrice des Français figure dans les minutes de la même étude.

 

Maréchal de Napoléon III le 2 décembre 1852.

Bernard Pierre Magnan (n° 10), né le 7, fut baptisé le 8 décembre 1791 dans l’église Saint Jacques de Paris. Pierre Denis Magnan (n° 20) et Rose Sophie Daisnez (n° 21) ont eu un autre fils, Denis Victor Magnan, né le 16 décembre 1792 à Bordeaux et décédé sans alliance le 6 février 1824 à Montpellier, et une fille, Jeanne Magnan née à Paris le 4 juin 1798 qui s’allia avec Jean Baptiste Croizé (1795-1861) dont deux enfants, Armand et Marie Eléonore Hyacinthe Croizé. Bernard Pierre Magnan (n° 10), capitaine adjudant major au 6ème régiment d’infanterie de la Garde Royale, Chevalier de la légion d’honneur en juin 1813, prit rang comme officier de l’ordre royal de la Légion d’honneur à partir du 20 mars 1820. Sa carrière militaire commença comme soldat au 66ème régiment de ligne le 25 décembre 1809. Il fit les campagnes de 1810 en Espagne, de 1811 et 1812 en Espagne et au Portugal, de 1813 en Espagne et de 1814 en France en s’illustrant tout particulièrement dans l’affaire de Villa Muriel le 25 octobre 1812 – il passa au gué la rivière du Cazion près Palencia sous le feu de 600 anglais ou portugais à la tête de la compagnie à laquelle il appartenait, arrivé le premier à la rive droite et fit avec quelques grenadiers qui l’avaient suivi un bon nombre de prisonniers – le 14 mai 1812 - comme officier étant en expédition avec sa compagnie dans le village de Valtanas en Espagne fut attaqué à l’improviste par 500 guerilleros à cheval et 200 fantassins quoiqu’il n’eut avec lui que 155 hommes et qu’il fut éloigné de près de trois lieues de tous les cantonnements français il exécute sa retraite en bon ordre qu’il ne perdit que neuf hommes et qu’il tue à l’ennemi un officier, dix sept chevaux et vingt et un hommes – le 7 mars 1814 – à l’affaire de Craone où atteint d’un coup de biscaïen au bas ventre n’en resta pas moins toute la journée à son poste. Sénateur et maréchal de France en 1852, Bernard Pierre Magnan fut élu au conseil général du Bas-Rhin. Entre temps, le maréchal Magnan avait épousé le 2 décembre 1824 à Lyon (Rhône) Sophie Eléonore Roussel (n° 11). Il avait déposé auparavant – en 1822 - une demande d’autorisation pour épouser Euphémie Jamina Murray, fille de John Murray, lieutenant général au service de sa majesté britannique.

Le 16 décembre 1851 fut réglé par devant maître Pluchart, notaire à Paris, les conditions du mariage entre Marie Louis Antoine Barbe Sautereau et Marie Sophie Pierrette Armande Gabrielle Maurice Magnan. Bernard Pierre Magnan (n° 10) n’est pas encore maréchal, il est qualifié de “ général en chef de l’Armée de Paris ”, il est aussi dit “ Grand’Croix des Ordres de la Légion d’honnuer, de Saints Maurice et Lazare de Sardaigne, du Lion Zœreinghen de Bade, Commandeur de l’Ordre de Léopold de Belgique et de celui de Saint Benoît Davise de’ Portugal, Chevalier de Saint Louis et de Saint Ferdinand d’Espagne ”. En 1855, il est qualifié “ maréchal de France, commandant en chef de l’Armée de l’Est et de la première division militaire, sénateur et Grand Veneur de sa Majesté Napoléon III ”.

 

Tué à la bataille d’Heilsberg en Prusse orientale.

Sophie Eléonore Roussel (n° 11) est née le 6 avril 1802 à Verdun dans la Meuse. Elle est la fille d’un général de Division, François Xavier Roussel (n° 22) et de Sophie Lacombe (n° 23). François Xavier Roussel (n° 22) est né à Charmes dans les Vosges le 3 décembre 1770 de Jean Claude Roussel (n° 44) chirurgien d’abord dans les armées puis à Charmes. François Xavier Roussel fut tué par un boulet reçu à la bataille d’Heilsberg en Prusse orientale. Sa veuve, Sophie Lacombe (n° 23), est native de Strasbourg où elle a vu le jour le 10 mai 1780. Le mariage Roussel-Lacombe fut célébré à Strasbourg le 20 juillet 1801. La future est la fille de François Lacombe (n° 46), avocat et notaire, et de Eléonore Langhans (n° 47), et la sœur de Eléonore dite Laure Lacombe mariée avec Etienne Picquart, et de Florentine Lacombe épouse de Jacques Sautereau dont le fils Marie Louis Antoine Barbe Sautereau épousera Marie Sophie Pierrette Armande Gabrielle Maurice Magnan, fille du maréchal. Veuve à 27 ans, Sophie Lacombe épousa en secondes noces le 15 avril 1818 à Strasbourg Armand Guillemeau, marquis de Fréval (1777-1853), lieutenant colonel d’infanterie. Sophie Lacombe n’eut pas de postérité de cette seconde union, par contre, outre la maréchale Magnan, elle eut une autre fille, Marie Joséphine Eléonore Roussel née à Saverne (Bas-Rhin) le 28 septembre 1806, décédée à Liège le 24 mars 1838, qui s’allia à Givet (Ardennes) le 10 mai 1827 avec Henri Basterrèche, natif de Bayonne.

 

Six naissances : Metz, Vannes, Valence, Gand, Liège et Lille.

Bernard Pierre Magnan (n° 10) et Sophie Eléonore Roussel (n° 11), mariés en 1824, ont eu six enfants : 1° Marie Sophie Pierrette Armande Gabrielle Maurice Magnan née à Metz le 27 août 1825 et décédée à Paris 7ème le 16 avril 1879 ; c’est elle qui épousa le 22 décembre 1851 à Paris – célébration religieuse le 23 dans la paroisse de Saint Germain l’Auxerrois – Marie Louis Antoine Barbe Sautereau dont il est parlé dans le paragraphe précédent, et eut quatre enfants, Antoine, Françoise, Maurice et Jacques Sautereau ; 2° Sophie Magnan née à Vannes le 8 mars 1829 et décédée à Paris 8ème le 5 juillet 1891 ; elle épousa le 26 juin 1852 à Paris – paroisse Saint Germain l’Auxerrois - Marie Paul Antoine Ohier (1811-1868), colonel d’artillerie, puis receveur des finances à Paris dont elle eut trois filles Marie, Anne et Sophie Ohier ; 3° Marie Anne Eléonore Maurice Magnan (n° 5) née le 8 septembre 1831 à Valence et décédée le 22 juin 1897 à Paris 1er, épouse de Edmond Barrachin (n° ‘) ; 4° Léopold Magnan né à Gand le 24 novembre 1833 et décédé le 25 février 1898 à Paris 8ème, général de brigade, marié à Paris 1er le 16 octobre 1861 avec Hélène Haritoff (1844-1918) dont il eut Pierre, Eugénie, Maurice, Vera et Eugène Magnan ; 5° Louise Magnan née à Liège le 25 octobre 1835 et décédée le 16 janvier 1893 à Paris 8ème ; elle a épousé à Paris – paroisse Sainte Madeleine - le 18 mars 1858 Alfred Haentjens (1824-1884), député et conseiller général de la Sarthe, dont Alfred, Louise, Marie, Maurice, Hélène, Edmond Pierre, Jeanne, Marcel, Daniel et André Marie Haentjens ; et 6° Eléonore dite Laure Magnan née à Lille le 24 février 1844 et décédée le 22 mars 1924 à Paris 8ème ; elle épousa le 17 juin 1863 à Paris 1er Albert Legendre (1836-1907), receveur des finances à Paris, sans postérité.

 

Les Magnan, laboureurs en Ile-de-France.

Henry Magnan alias Magnien (n° 80) fut l’époux de Antoinette Havard. Dont au moins un fils, Pierre Magnan (n° 40) décédé à Guitrancourt dans les Yvelines le 23 septembre 1782 alors âgé de 68 ans. Laboureur, il épousa en premières noces le 1er octobre 1742 à Brueil-en-Vexin (Yvelines) Jeanne Elisabeth Patrouilleaux. Cette dernière fille de Blaize Patrouilleaux et de Marie Marthe Langlois s’est éteinte le 10 janvier 1761 après lui avoir donné deux filles : 1° Victoire Magnan née en 1747 qui épousa Nicolas Louchard ; et 2° Marie Madeleine Magnan née en 1749, alliée avec Vincent Sillette. Veuf Pierre Magnan épousa en secondes noces le 23 novembre 1761 à Guitrancourt Anne Françoise Denise Picquenot (n° 41), fille de Jean Picquenot (n° 82), tisserand, et de Anne Françoise Picard (n° 83). Les enfants de la seconde union sont : 1° Pierre Denis Magnan (n° 20) né en 1763 ; 2° Louis Magnan né en 1766 allié avec Marie Angélique Lenoir ; 3° Jean Baptiste Magnan né en 1769 marié en 1790 avec Marie Catherine Renard ; 4° Jean François Magnan né en 1771 marié avec Marie Geneviève Verneuil ; 5° Jacques Ambroise Magnan né en 1773, marié par deux fois en premières noces avec Marie Catherine Leclerc, en secondes noces avec Elisabeth Desfosses ; et 6° Jean Simon Magnan né en 1779 allié en 1801 avec Marie Jeanne Angélique Verneuil

 

Des origines espagnoles et mexicaines.

Le 10 mai 1870 par devant maître Daniel Henri Simon [étude XCVIII/1159], notaire parisien, fut signé le contrat de mariage entre Léonardo Domingo Brocheton (n° 6) et Marie Antoinette de Jésus Barandiaran é Yradi (n° 7). Le futur est dit banquier, chevalier et commandeur de l’ordre de Charles III, chevalier de l’ordre du Christ militaire, chevalier de l’ordre de Conception ; il est le fils de Luis Brocheton (n° 12) et de Francisca Muguruza (n° 13) tous deux décédés. La future demeure chez sa mère, alors madame Philippe Alègre, et avec sa sœur Delfine Barandiaran ; son père, Evaresto Barandiaran est décédé. Le mariage civil fut célébré le 12 mai suivant à la mairie du 8ème arrondissement en présence du ministre d’Espagne, son excellence Cipriano Del Mouzo, de Firmin de Piera, banquier, de Francisco Lagarraga, propriétaire, et de Grégorio Barandiaran, ancien ministre, demeurant à Berne en Suisse, frère de l ‘épouse. Cette union fut suivie de six naissances sur le 9ème arrondissement de Paris : 1° Augustin Léonard Evariste Brocheton dont descendance ; 2° Maria Thérésa Trinidad Brocheton née le 26 mai 1872 et décédée le 24 avril 1958 à Paris 8ème ; elle a épousé sur le même arrondissement le 28 octobre 1897 Jacques Marie Céleste Louis, comte de La Béraudière ; 3° Juan Pedro Brocheton né le 7 juin 1873, décédé âgé de seize mois ; 4° Antoinette Brocheton (n° 3) ; 5° Georges Louis Brocheton né le 20 novembre 1876 et décédé le 23 juin 1963 à Paris 7ème ; il a épousé le 7 août 1920 à Genève en Suisse Renée Hennebecq ; et 6° Isabelle Marie Brocheton née le 25 avril 1878 et décédée le 7 mai 1973 à Paris 7ème ; elle a épousé en premières noces le 28 novembre 1900 à Paris 8ème George Ferdinand Eugène Pickles, en secondes noces le 1er août 1921 Alfred Pierre Eugène Magne.

Le 20 mai 1905 fut transcrit à la mairie du 8ème arrondissement de Paris l’acte suivant : “ En la ville de Saint Sébastien à quatre heures du soir, le 13 septembre 1904 […] déclaré que don Leonardo Brocheton y Muguruza, né en cette capitale, 74 ans, banquier, demeurant à Paris, domicilié à l’Hôtel du Palais en cette ville, est décédé hier à six heures du soir fils légitime de don Luis et dona Francisca, et veuf de dona Maria Antonia de Barandiran é Iradi ”. Le 9 juin 1905, on trouve dans les mêmes registres de décès du 8ème arrondissement de Paris, la transcription d’un autre décès, celui de Augustin Dominique Brocheton, célibataire, décédé à Nice, âgé de 83 ans, natif de Saint Sébastien en Espagne, “ sujet français ”, fils de feu Jean Louis Gabriel Brocheton et de feue Muguruza Françoise. Cet Augustin Dominique Brocheton est qualifié de banquier en 1871, de négociant en 1872, puis de rentier. Le couple Brocheton-Muguruza aura donc eu au moins deux fils.

Augustin Léonard Evariste Brocheton, frère d’Antoinette Brocheton (n° 3), eut de son épouse, Marie Fidèle Marguerite Texier de La Pommeraye, au moins un garçon, Albert Antoine Léonard Raoul Brocheton qui fut autorisé à ajouter à son patronyme celui de “ de Circourt ”. Veuve, Antoinette Brocheton (n° 3) a épousé le 27 août 1925 à Paris 8ème François Sampiero Sébastien Marie Jourdan Pietri, député de la Corse, chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de Guerre, natif de Bastia. Un certain Georges Brocheton accompagne les futurs époux, il s’agit sûrement du frère de la future, Georges Louis Brocheton né en 1876.

 

Sources :

  • Recherches effectuées aux archives des Ardennes à Charleville par Alain Chapellier Généalogiste professionnel 47 rue Lauveau 08090 Warnécourt. 03.24.37.10.85.
  • Recherches et vérifications effectuées aux archives de la Marne à Châlons-en-Champagne par Myriam Provence Généalogiste professionnelle 29 rue Tandou 75019 Paris.
  • Recherches et vérifications effectuées à Paris – archives de Paris et archives nationales – par Myriam Provence Généalogiste professionnele 29 rue Tandou 75019 Paris.

 

Bibliographie :

“ L’ancien château de La Neuville-aux-Joûtes et ses maîtres de forges ” Jacques Sacré. Terres ardennaises n°39 juin 1992.

“ Les Maréchaux de Napoléon III. Leur famille et leur descendance ” Joseph Valynseele.

“ Généalogie de la Famille BARRACHIN ” de Jean-Marie Desormeaux. Champagne Généalogie n°58, 1er trimestre 1993.

 

[1]  Les registres de la Neuville aux Joûtes sont détruits avant 1793. Il existe un catalogue des naissances, mariages et décès de 1721 à 1812.