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GéMagazine n°176 : Catherine Labouré

Novembre 1998

"La sainte de Reuilly"

Le 10 décembre 1907 fut introduite la cause de béatification de Catherine Labouré, déclarée de ce fait "vénérable". Béatifiée le 28 mai 1933 par Pie XI, la canonisation de sainte Catherine par Pie XII eut lieu quarante ans après l'introduction cette cause de béatification, le 27 juillet 1947. Le milieu familial dans lequel évolua Catherine Labouré est ici élargi au-delà des parents proches, père, mère, frères et soeurs, aux aïeux et collatéraux quelques fois sur cinq générations. Les origines géographiques sont concentrées essentiellement en Bourgogne, dans le département de la Côte-d'or et peut-être dans celui de l'Yonne, avec un déplacement du Dauphiné (département des Hautes-Alpes) à la fin du XVIIème siècle, ou au début du XVIIIème vers Semur-en-Auxois.

 

Vie et apparitions de Catherine Labouré.

Catherine Labouré est née le 2 mai 1806; elle fut baptisée le lendemain. Elle n'a que neuf ans lorsque sa mère, Louise Madeleine Gontard, décède. En 1828 et 1829, Catherine Labouré réside chez son frère, Charles Labouré, qui tenait un restaurant à Paris, 20 rue de l'Echiquier. Elle s'engaga ensuite dans la pension de jeunes filles tenue par sa belle-soeur, la femme de son frère aîné Hubert Labouré, à Châtillon-sur-Seine. Le 21 avril 1830, Catherine Labouré entre au Séminaire, rue du Bac à Paris. La Vierge serait apparue dans la chapelle plus de cinq fois de suite en 1830 à Catherine Labouré avant de prendre le voile. Le 31 janvier 1831, Catherine Labouré prend l'habit des Filles de la Charité[1]; elle sera affectée à l'hospice d'Enghein à Reuilly. Considérée comme une "bonne fille de village", Catherine Labouré était bien préparée à l'action charitable. Elle fut confrontée aux événements politiques, c'est ainsi que Catherine Labouré, après avoir remplacé la Supérieure, lors des événements de 1871, décidera de s'éloigner avec toute la communauté après la répression sanglante de la Commune. Des obsèques qualifiées de "triomphales" furent organisées le 3 janvier 1877. C'est au n°77 actuel de la rue de Reuilly que se trouve encore la Communauté des Filles de la Charité; le corps de Catherine Labouré fut inhumé dans la crypte de la chapelle, puis il fut transféré en 1933, dans la chapelle de la maison mère des Filles de la Charité, 136 rue du Bac. Son coeur est déposé rue de Reuilly.

 

Les frères et soeurs de Catherine Labouré.

Les parents de Catherine Labouré, Pierre Labouré (n°2) et Louise Madeleine Gontard (n°3), se sont mariés le 4 juin 1793 à Senailly; les époux étaient accompagnés de Victor Riboulot, laboureur à Corrombles, cousin germain du futur, de Nicolas Labouré, son frère, et de Jacques Mortureux, maître de la poste de Chalons, beau-frère de la future. Le 17 ventose de l'an 02, soit le 7 mars 1794, naît à Senailly un fils prénommé Hubert; sont présents à la déclaration le lendemain, Hubert Labouré (n°4) orthographié Labourez, le grand-père paternel de l'enfant, et Louise Gauvenet (n°7) veuve Gontard, la grand-mère maternelle. Hubert s'engagea dans l'armée napoléonienne, puis s'installa à Châtillon-sur-Seine où sa femme tint une pension de jeunes filles. Le 23 germinal an 03, soit le 12 avril 1795, c'est une petite fille qui voit le jour: Louise Madeleine dite aussi Marie Louise; elle fut élevée chez une de ses tantes à Langres après la mort de sa mère, et devint Fille de la Charité. Neuf enfants vont suivre: 1° Jacques en 1796 qui s'étabira marchand de vins; 2° Antoine en 1797 qui deviendra pharmacien; 3° Charles en 1800 qui après une carrière militaire s'installa comme restaurateur à Paris; 4° Alexandre en 1801 qui ne vécut que quelques mois (9 mois); 5° Joseph en 1803 qui fut marchand de bouteilles; 6° Pierre Charles en 1805 qui fut employé dans le commerce; 7° Catherine en 1806; 8° Antoinette en 1808 et 9° Auguste en 1809.

 

Les oncles et tantes de Catherine Labouré.

Pierre Labouré (n°2) est né le 28 novembre 1767 à Fain-les-Moutiers; baptisé le lendemain, son parrain fut Pierre Lemaire, un oncle de l'enfant, marchand de bois à Châtelgirard[2], sa marraine, Marguerite Lemaire, la cousine de l'enfant, fille de Jacques Lemaire. Hubert Labouré (n°4) et Marguerite Poupié (n°5), aussi orthographié Poupier, ont eu au moins dix enfants; l'aîné prénommé 1° François est né en 1762; il s'éteindra le 11 février 1822 à Fain-les-Moutiers âgé de 60 ans.

Le 3 février 1764 voit le jour à Fain un garçon prénommé 2° Hubert; il eut pour parrain, Hubert Doudin, fils de Jean, laboureur, la marraine Marie Anne de Despense de Combelin. Ce petit garçon décédera vingt mois plus tard, le 23 décembre 1765. Deux filles suivent: le 26 mars 1765, 3° Marguerite; ses parrain et marraine furent Nicolas Labouré, son oncle, et Marguerite Poupar épouse d'un chirurgien, Mr Thibault, et le 16 juillet 1766, 4° Louise dont le parrain fut Nicolas Guignard, et la marraine, Marie Anne de Despense de Combelin. En 1767, c'est l'année de naissance de 5° Pierre Labouré (n°2), le père de Catherine. Puis les naissances s'organisent comme suit: 6° Claudine née le 5 mai 1769 dont la marraine fut une cousine demeurant à Vassy[3], Claudine Labouré; un autre garçon prénommé 7° Hubert, né le 30 août 1770, dont le parrain fut Hubert Canat fils; 8° Nicolas né le 29 avril 1772 qui eut pour parrain Nicolas Labouré fils de autre Nicolas, marchand à Vassy, et pour marraine, Marguerite Labouré, sa tante paternelle, épouse de Pierre Lemaire; 9° Jacques né le 14 mars 1774, qui fut baptisé car "en danger de mort" à la maison par Brigitte Gelin, femme Ravereau, sage-femme - les parrain et marraine, Jacques Doudin laboureur à Saint-Just[4] et Edmée Guyot femme de François Poupier, sa tante, furent présents à l'église le lendemain - ; et 10° Charles né le 27 et baptisé le 28 juin 1778 en présence de Charles Laubin et de Marguerite Geley. L'une des filles épousa Antoine Jeanrot, vinaigrier à Saint-Rémy[5], et une autre, eut comme époux, Jean Claude Baupeux, percepteur à Vassy.

 

Inhumé au "soleil couchant".

Anne Canat (n°9) avait épousé en premières noces Paul Lefèvre, marchand, dont elle eut un fils prénommé Jean né le 18 et baptisé le 19 juillet 1718 et dont le parrain fut, Jean Canat, l'aïeul maternel de l'enfant. Ses secondes noces furent célébrées le 21 janvier 1723 à Fain-les-Moutiers avec Hubert Labouré (n°8), père; ce dernier avait au moins un frère prénommé Henri qui assista à cette célébration, et ses parents non nommés dans l'acte de mariage sont dits "présents". Elle lui donna au moins trois enfants: 1° Marguerite née et baptisée le 16 septembre 1723 dont les parrain et marraine furent messire Edmé de Combelin écuyer, et Marguerite Canat femme de Jean Doudin; 2° autre Hubert Labouré (n°4), grand-père paternel de Catherine Labouré, qui fut accompagné sur les fonds baptismaux par Claude Canat et Claudine Pousson; et 3° Nicolas qui épousa le 24 janvier 1746 à Fain Claudine Camusat, elle-même fille de maître Jean Camusat, marchand en jeux, et de feu Claudine Lefèvre. L'époux, Nicolas Labouré était accompagné de cinq oncles dits maternels, Jean, Grassien et Castor Canat, et de Jean et Jacques Doudin.

Hubert Labouré (n°8) père, fut inhumé le 17 novembre 1761 à Fain "au soleil couchant" en présence de ses deux fils, Nicolas et Hubert Labouré, de Jean Doudin, son beau-frère, et de Jacques Doudin, son neveu, ses deux derniers demeurant à Saint-Just. Quant à Anne Canat (n°9), elle est décédée le 17 novembre de l'année 1753, elle fut inhumé le 18 dans l'église et le convoi était composé de ses enfants qui signent "n. labouré; h. labouré; hubert canat; j.camusat; jean Doudin; Jean Canat; Louis Philipet, et le curé Baudenet".

Anne Canat (n°9) est la fille de Jean Canat (n°18), laboureur à Athie[6], et d'Anne Laurié (n°19). Ces derniers ont eu au moins six enfants, deux filles et quatre garçons: 1° Anne Canat (n°9); 2° Marguerite Canat qui épousa à Fain-les-Moutiers le 6 février 1720 Jean Doudin, fils de feu Simon Doudin, laboureur à Saint-Just, et de Jeanne Thureau; 3° Claude Canat; 4° Jean Canat; 5° Grassien ou Cassien Canat qui eut de son épouse Marguerite Mugniot au moins quatre enfants, tous nés à Fain-les-Moutiers, dont un fils aîné en 1736 prénommé Hubert par son parrain, Hubert Labouré, et un autre garçon en 1739 prénommé Edmé par sa marraine, Anne Canat; et 6° Castor Canat. Ces trois derniers furent témoins au mariage de leur neveu Nicolas Labouré célébré à Fain le 24 octobre 1746 avec Claudine Camusat.

 

Les Gontard de la paroisse de Tallard, en Dauphiné.

Antoine Gontard (n°6) épousa le 28 janvier 1766 à Crugey Louise Gauvenet (n°7). L'époux est dit de Semur, mais domicilié à Braux; l'énoncé de l'acte de mariage est le suivant: "vu la lettre du sieur Carimantran, curé de Semur, du 26, et celle du sieur Grangier, curé à Braux, où réside actuellement le sieur Gontard, et du consentement du sieur Cornot, curé de Crugey et curé de Dampierre-en-montagne, et du frère de l'époux". Les témoins cités sont: du côté de l'époux, Antoine Gontard, son père, dom Gontard bénédictin, son frère, Jacques Prudhom, maître chirurgien à Semur, son oncle maternel, et du côté de l'épouse, Jacques Gauvenet, son père, Jean Baptiste et Jacques Gauvenet, ses frères, Jacques Seguin, marchand à Saint-Victor[7], son cousin germain paternel.

Louise Madeleine Gontard (n°3), née en 1769, eut au moins cinq frères er soeurs: 1° Jeanne née le 14 et baptisée le 15 mars 1768 à Braux - elle eut pour parrain, maître Jacques Gauvenet, marchand à Crugey qui était représenté par autre Jacques Gauvenet, son fils, et pour marraine, Jeanne Gontard, fille d'Antoine Gontard, marchand apothicaire à Semur - Elle épousa le 7 juin 1791 à Saint-Germain-de-Senailly Jacques Tortureux ; 2° Jacques François né le 28 septembre 1771 à Saint-Germain-de-Senailly - à son baptême qui fut célébré le 29 étaient présents maître Jacques Leidié, entrepreneur des ouvrages de la province demeurant à Semur, et Françoise Leidié femme de Jacques Seguin, bourgeois de Saint-Victor - ; 3° Joseph Jean né le 12 et baptisé le 13 novembre 1772 à Saint-Germain-de-Senailly dont le parrain fut maître Joseph Gontard, prêtre curé de Cry[8], oncle paternel de l'enfant, et la marraine, Jeanne Gauvenet femme de Jean Adelon, chirurgien à Châteauneuf[9], grande-tante de l'enfant; 4° Jeanne Louise née le 27 et baptisée le 28 janvier 1775 qui eut pour parrain sieur Pierre Edmé Thibault fils de feu Jean Baptiste, marchand tanneur à Semur, et pour marraine, Jeanne fille du sieur Denis Gontard marchand apothicaire à Châtillon-sur-Seine[10]; et 5° Denis François né le 22 et baptisé le 23 août 1776 dont le parrain, François Gauvenet fils de Jacques, était commis régisseur de la forge d'Aisy-sous-Rougemont[11], et la marraine, Madeleine Denise Cosseret fille de Claude, notaire royal à Semur.

Il faut souligner que s'illustra au début du XVIIème siècle, dans le bailliage de Gap (Htes-Alpes), une famille de huguenots dauphinois: les Gontard originaires de Trescléoux. Tallard et Trescléoux sont toutes deux des communes de l'arrondissemet de Gap!

 

Les Masson de la paroisse de Grosbois-en-montagne.

Jacques Gauvenet (n°14) et Marie Masson (n°15) étaient tous deux vivants en 1780. Lors du baptême de Louise Gauvenet survenu le lendemain de sa naissance, le 28 mars 1739, dans l'église de Crugey, est présent Etienne Masson, qualifié de marchand demeurant à Grosbois. Un nommé Etienne Masson est cité de nombreuses fois dans les registres paroissiaux de Grosbois-en-montagne. Ainsi nous relevons les baptêmes suivants: 1° Etienne Masson né et baptisé le 4 mars 1732 fils de Etienne Masson, fermier, et de Marie Belin - le parrain, Théophile Masson, est l'aïeul de l'enfant, la marraine, est Marie Masson, peut-être l'épouse de Jacques Gauvenet (n°14) - ; 2° Christine Masson née le 2 et baptisée le 4 février 1734, fille des mêmes, dont la marraine est Christine qualifiée de "femme de Théophile Masson"; 3° Marie Masson née le 29 et baptisée le 30 décembre 1737, fille des mêmes dont le parrain aurait du être Jacques Gauvenet, mais son nom est rayé au profit de Nicolas Belin fils de Claude.

Le mariage de Jacques Gauvenet (n°14) et de Marie Masson (n°15) ne semble pas avoir été célébré à Grosbois. Par contre, nous y trouvons l'enregistrement de l'inhumation d'un de leurs enfants: autres Jacques Gauvenet dit fils de "honorable Jacques Gauvenet, marchand à Crugey, et de Marie Masson, décédé le 3 décembre 1739 à l'âge de 2 ans".

 

Les Gauvenet, bourgeois de Crugey.

Jacques Gauvenet (n°14) fils et son épouse sont dits "bourgeois de Crugey". Ils eurent au moins neuf enfants de 1734 à 1745, tous nés à Crugey: 1° Nicolas né et baptisé le 22 juin 1734, eut pour parrain et marraine, Nicolas Masson, prêtre curé de Cussy[12], son oncle, et Anne Chanrenau (n°29) sa grand-mère paternelle; 2° Christine née et baptisée le 1er juin 1735; 3° Françoise née et baptisée le 24 août 1736, eut pour parrain et marraine, autre Jacques Gauvenet, juge et notaire royal à Châteauneuf, et Françoise Gauvenet fille de feu Jacques; 4° Jacques né le 20 et baptisé le 21 mars 1738, dont le décès fut enregistré à Grosbois le 3 décembre 1739; 5° Louise (n°7) née le 27 et baptisé le 28 dont le parrain fut Etienne Masson marchand à Grosbois; 6° Jean Baptiste né et baptisé le 29 avril 1740 dont la marraine fut Magdeleine Gauvenet, religieuse à l'hôpital d'Arnay-le-Duc; 7° Nicole née et baptisée le 28 décembre 1741; 8° Magdeleine née et baptisée le 18 juin 1743 dont le parrain fut Louis Gauvenet fils de Louis, bailli de Châteauneuf; et 9° François né le 30 et baptisé le 31 janvier 1745.

 

François Gauvenet, assassiné dans le bois du Fay.

Jacques Gauvenet (n°28) père a épousé à Crugey le 23 novembre 1683; il est alors dit "fils de François Gauvenet et de Jacquette Bernard". Son épouse, Anne Chanrenau (n°29) y est décédée le 11 juin 1738; elle est alors dite veuve de Jacques Gauvenet (n°28) qui fut assassiné le 12 avril 1691 dans le bois du Fay (60 ans). Anne Chanrenau est la marraine du premier né de Jacques Gauvenet (n°14) fils; elle est la grand-mère paternelle de l'enfant. Bien que l'acte de baptême de Jacques Gauvenet (n°14) n'est pas encore été trouvé, on peut estimé que ses parents sont Jacques Gauvenet et Anne Chanrenau. Dix naissances ont été relevées à Crugey de 1684 à 1703: 1° Françoise née le 6 et baptisée le 8 octobre 1684 et décédée le 24 février 1685 (4 mois); 2° Anne née le 18 et baptisée le 19 mai 1686; 3° Louise née le 27 septembre et baptisée le 3 octobre 1688; 4° Jacquette née le 1er et baptisée le 3 septembre 1690, décédée le 13 décembre suivant (1mois et demi) dont la marraine fut Jacquette Bernard, sa grand-mère paternelle; 5° Claudine née le 7 et baptisée le 9 janvier 1692 qui décédera le 25 septembre 1769 à Crugey et sera alors qualifiée de Bourgeoise; 6° Jeanne née le 7 et baptisée le 9 juillet 1694, et décédée le 24 août 1694 (2mois); 7° Jean né le 25 et baptisé le 27 décembre 1695 dont le parrain fut Jean Parisot écuyer et la marraine sa grand-mère paternelle; 8° Jeanne née le 10 et baptisée le 11 septmbre 1698, morte à un mois le 6 octobre suivant; 9° Nicolle née le 30 octobre et baptisée le 1er novembre 1699, qui s'éteindra le 9 février 1779 à Crugey; et 10° Jeanne née le 29 et baptisée le 30 octobre 1703.

 

Un milieu de fermiers et de laboureurs.

Antoine Gontard (n°12) père épousa à Semur le 24 avril 1725 Jeanne Prudhom (n°13). Resté veuf, il semble qu'il se remaria le 28 avril 1739 au même lieu avec Jeanne Grassot, fille de feu Nicolas et de Jeanne Arcelin. Les parents de Jeanne Prudhom (n°13), François Prudhom, chirurgien à Semur, et Anne Geneviève Melot, se sont alliés le 4 juin 1696 à Semur. François Prudhom (n°26) était veuf de Marie Benoist qu'il avait épousé le 28 septembre 1694. Les parents de François Prudhom (n°26), Germain Prudhom et Marguerite Arcelin, étaient alors tous deux décédés. Leur mariage figure à Semur le 30 juin 1664.

En général, les ancêtres de Catherine Labouré étaient fermiers, laboureurs, mais aussi marchands. Certains sont qualifiés d'apothicaires, d'autres, comme ci-dessus, de chirurgiens. C'est un milieu, semble toute, aisé.

 

Religieux et religieuses dans la famille de Catherine Labouré.

Catherine Labouré suivit le chemin d'une de ses soeurs, Marie Louise, née en 1795, et devint Fille de la Charité. Ce n'est pas sa seule parente qui entra dans les ordres. Ainsi on a identifié plusieurs religieux ou religieuses dans les parents proches ou éloignés de Catherine Labouré.

Antoine Gontard (n°6) est accompagné lors de son mariage d'un de ses frères, "dom Gontard bénédictin"; il est aussi fait mention dans un acte de mariage de 1791 de deux autres frères, le premier Joseph Gontard, prêtre pasteur à Cry, et le second, Germain Gontard, prêtre du département de la Côte-d'Or, demeurant à Châtillon-sur-Seine. Une soeur de Jacques Gauvenet (n°14) fils, Magdeleine, est dite "religieuse à l'hôpital d'Arnay-le-Duc". Un des frères de Marie Masson (n°15), Nicolas, était prêtre curé de Cussy.

 

Sources:

Archives départementales de la Côte-d'Or à Dijon. Registres paroissiaux de Fain-les-Moutiers [Fain-les-Moutiers-Saint-Jean ou Fain-les-Reonne], de Braux, de Senailly [Saint-Germain-de-Senailly], de Poiseul-la-Grange [Châtelgirard], de Crugey, de Grosbois-en-montagne, de Semur.

 

Bibliographie:

"Catherine Labouré. La sainte de Reuilly" d'Albert Lanquetin. Collection "Pionniers de la charité". Editions S.O.S. 1976.

"Famille Labouré" article n°2886 de René Charpy paru dans "Héraldique et Généalogie" année 1977, page 127.

"Tables des mariages de Semur 1655-1720 et 1721-1793" effectuées par Martine Fontaine, Cercle Généalogique de Côte-d'Or - cahiers 193 et 194.

"De Trescléoux à Berlin avec une famille de huguenots dauphinois: Les Gontard" article d'André Bœuf paru dans "Généalogie et Histoire" année 1987, pages 3 à 5.

 

 

[1] Louise de Marillac, une fois veuve, se consacra aux oeuvres pieuses et devint la collaboratrice de saint Vincent de Paul et fonda l'ordre des Filles de la Charité. Elle mourut le 15 mars 1660 (69 ans).

[2] Chatel-Girard: il s'agit peut-être d'un lieu-dit dépendant de la collune de Poiseul-la-Grange.

[3] Vassy, canton de Guillon, arrondissement d'Avallon, département de l'Yonne.

[4] Saint-Just, entre Fain-les-Moutiers et Athie.

[5] Saint-Rémy, canton et arrondissement de Montbard.

[6] Athie, canton et arrondissement de Montbard.

[7] Saint-Victor, soit Saint-Victor-sur-Ouche, canton de Sombernon, arrondissement de Dijon.

[8] Cry, canton d'Ancy-le-Franc, arrondissement d'Avallon, département de l'Yonne.

[9] Châteauneuf, canton de Pouilly-en-Auxois, arrondissement de Beaune.

[10] Châtillon-sur-Seine, canton de Châtillon-sur-Seine, arrondissement de Montbard.

[11] Aisy-sous-Rougemont, soit Aisy-sous-Thil (canton de Précy-sur-Thil, arrondissement de Montbard) soit Aisy-sur-Armançon (canton de Ancy-le-Franc, arrondissement d'Avallon).

[12] Cussy, il s'agit de Cussy-la-Colonne (canton de Bligny-sur-Ouche, arrondissement de Beaune) ou bien de Cussy-le-Châtel (canton d'Arnay-le-Duc, arrondissement de Beaune).